Pianiste "Pianiste - Maestro" - January/February 2013 - Written by Stéphane Friédérich

Jerome Rose Plays Schumann Vol II

Ce qui frappe en premier dans l'interprétation de Jerome Rose, c'est l'extraordinaire souplesse du geste.
Le pianiste semble davantage dialoguer avec l'instrument qu'engager un combat contre lui.
Dans Schumann, prendre ses distances avec le clavier peut s'avérer périlleux. Le toucher est ici d'une remarquable précision. Il reste fluide, élégant.

Les traits et accords ne sont jamais forcés alors que le son, dans les Etudes Symphoniques, par exemple, est projeté avec éclat. C'est un piano charnu (superbe Yamaha CFX) qui respire à l'allure d'une promenade romantique. Jerome Rose cherche avant tout la clarté du récit, la logique interne de la musique, sans surcharger les lignes des Fantasiestücke. Point d'hallucination, de déferlement de puissance.
Il suggère la passion plutôt que l'exhibitionnisme. C'est plus net encore dans les Davidsbündlertänze, remarquables de lisibilité.

La beauté de la phrase, sa plastique bien ciselée, l'emporte sur la démonstration pure, renouvelant l'attention comme pour la délicate Seconde Sonate dans laquelle il est si facile de s'égarer. La caméra très intrusive nous place au plus près du clavier.

Ces interprétations au caractère artistocratique sont aussi des leçons de maître !


What is first noticeable in Jerome Rose’s interpretation, is the extraordinary smoothness of movement. The pianist seems be in a dialogue with the instrument rather than in a fight with it. In Schumann, getting away from the keyboard may be risky. But here, the playing is remarkably precise and remains fluid and elegant.

Technical passages are never forced, while the sound, in the Symphonic Etudes, is projected with brio. It’s a robust piano (superb Yamaha CFX) that breathes as in a romantic promenade. Jerome Rose searches for the clarity of the line before anything else, the internal logic of music, without exaggerating the lines of Fantasiestücke. No hallucination or surge of power. Everything suggests passion rather than mere display. Even moreso in the Davidsbündlertänze, marvelously intelligible.

The beauty of the phrase and its well-cut sculpting, gives more than pure demonstration, renewing the attention as in the delicate Second Sonata in which it is so easy to wander. The very intrusive camera places us as close to the keyboard as possible.

These aristocratic interpretations are also lessons from a master!


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